Aria
J'aime ses silences compatissants
Où se grave le sillon palpitant
D'instants que la brise déjà disperse
Et qui se diluent bientôt sous l'averse.
Il sème ses réveils impétueux
Qui détrônent les plus orgueilleux,
Cimes altières, ports majestueux,
Nul ne se hasarde, chacun s'incline
Devant cette respiration Divine.
J'aime ses longs frissons jouant sur les eaux
Courtisan la vague, déchaînant les flots,
Et, dans la transparence de son Mystère,
Il s'auréole des couleurs de la Terre.